" JE est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute. Cela m'est évident . J'assiste à l'éclosion de ma pensée : je la regarde, je l'écoute : je lance un coup d'archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d'un bond sur la scène. "
le poète réceptacle tupperware de la pensée cosmique ne peut s'approprier sa création
ainsi l'homme heureux ne peux s'approprier les sentiments cosmiques qui le traversent aléatoirement.
j'en étais ou ? ... oui, parce qu'il me semble qu'il y a tellement de sortes de bonheur, des choses disparates qu'on regroupe (au nom de quoi ?) sous un même nom, qui n'a finalement aucune raison d'être, puisque ...
"Le nom sans varier nous suit jusqu'au trespas, Et combien qu'au jourd'huy celuy ne sois-je pas Qui vivois hier passé, tousjours mesme on me nomme. "
rien à voir.
il me semble donc que le bonheur est un miroir aux alouettes, un concept artificiel qu'on doit s'approprier pour le faire vivre. mais ce "Bonheur", quand on l'a fait soi, est-il toujours du "Bonheur" ?
c'est un affaissement. un glissement. un sourire intérieur, une petite lumière rouge (comme parfois celle des églises), un état d'abandon, accepter que le monde me porte, accepter que tout ne soit pas parfait, voir, devenir la bulle, lâcher tout et regarder les choses devenir toujours moins réelles et toujours plus belles. trouver la source, le noyau. redevenir enfant !
sourire, flotter, me taire: "I don't mind if I don't have a mind".
l'harmonie est très fragile, mais je sais que le noyau est là, au fond.
pèlerinage
le bonheur c'était de croquer dans un morceau de sablé à la confiture, acheté dans la petite boulangerie jaune du vieux panier de Marseille. c'était de penser à toi, et de juste regretter que tu ne sois pas avec nous pour le croquer.

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