Thursday, November 23, 2006

Latone et les paysans changés en grenouilles

"Que de nuits, ha ! - vitre ronde de ma cabine, hublot fermé, - que de nuits j'ai regardé vers toi, de ma couchette, en me disant: voici, quand cet oeil blanchira, ce sera l'aube; alors je me lèverai et je secouerai mon malaise; et l'aube lavera la mer, et nous aborderons la terre inconnue. L'aube est venue sans que la mer en soit calmée, la terre était encore lointaine et sur la face mobile des eaux chancelait ma pensée.
Le malaise des flots dont toute la chair se souvient. [...]

Le doux port viendra-t-il, après ces décourageantes dérives, ces errements de-ci, de-là ? où mon âme enfin reposée, sur une solide jetée près du phare tournant, regardera la mer."



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