Monday, July 31, 2006

disgust


Ma tête est une jungle amazonienne, et tout pousse en friche pendant que je fais la sieste dans l’ombre du grand baobab. (le baobab d’Amazonie, oui oui ça existe, bien sûr). Ce désordre ne me dérange pas, mais pour écrire, tout est trop sauvage, alors je trace des routes au buldozer, qui n’épousent pas très bien les méandres de la petite pensée malade. Je m’en remet donc à ta divine compréhension.

vivre à travers toi. perdre ma substance pour devenir un de tes ongles, un de tes cheveux, tu l'arrachera à la première occasion. anorexic beauty. why can't I be you ?
moucheron ou ange. être ce bonhomme michelin qu’on gonfle et qu’on dégonfle, juste une ombre posée sur ton épaule. Sans exister, je serais là, l’éclatement de particule, je serais un atome. C’est toujours ce à quoi j’aspire.
Deviens. J’en ai besoin pour être l’étoile, la chiure de mouche.
Ce que je dis me semble malsain. Marécageux. Vampire. Psychopathe ? (attention aux couteaux)
A travers toi.
Tu veux voir l’envers du décor, l’envers de ton décor ?
Et j’hésite.
Je voudrais tout donner, jusqu’au bout de moi, dévêtir ma peau et la retourner (le déserteur) mais je sais ce qu’il y a là dedans : du sable et des cactus.
Tu veux mes pensées, je suis bien incapable de te les donner, j’en suis désolée : je n’ai plus de pensées. Je te lis, je te parle dans ma tête, j’écoute tes musiques, bande sonore d’un cerveau rétracté. Eatoy. Qui mange qui ? personne. Je tente juste d’échapper à ce corps pour disparaître en toi, pour oublier qui je suis, parce que tu es l’être suprême, la seule humaine au milieu des clones, la seule vivante même (surtout ?) quand tu meurs. Tu es l’épicentre. Tu es peut être un prétexte… nobody knows. Peut être même que tu n’existes pas et que j’écris à mon amie imaginaire.
Je crêve d’égotisme et je rêve d’être juste un peu de toi.
C’est dur à dire, mais je n’ai plus honte, je suis fatiguée de la honte, de l’orgueil en tapisserie. je sais qu’il n’est jamais agréable d’avoir un petit caniche divinisant à ses basques. Caniche, castor, casoar, peu importe, c’est étouffant, j’en ai souvent fait l’expérience dans l’autre sens.
Couper le fil de l’équilibriste.
Et boum, tout se casse la gueule.
Katouchia.
Tu es ma victime, ma proie, ma laisse, mon amie ? mon âme ? l’exutoire à cette douleur martienne qui vient de nulle part et qui y retournera, sans doute.

Et puis j’en ai marre de ravaler, garder mes protestations, mes contradictions. Tes erreurs, les pensées que tu me mets sur le dos, les choses absurdes auxquelles je n’ai même pas la force de riposter. Alors je me tais. Mon silence, évidemment, est interprété comme une pièce à conviction. Ou alors tu n’interprètes pas du tout, tu t’en fiches, et alors c’est aussi bien.
Mais moi je me couche et j’ai de la colère au fond du ventre. Ais-je vraiment gommé tout l’amour propre ? je crains d’en laisser des miettes à chaque coin de mot.
Dilemme : me taire, tenter d’être la fugitive, accepter les restes, me taire surtout pour que tu ignores ce que je t’ai dis, ce qu’il y a dans mon esprit déstructuré. J’ai tranché dans le lardon. Je préfère te balancer au visage mes ordures nauséabondes, au risque de détruire l’équilibre. D’instaurer des rapports insalubres.
Mais le plus insalubre dans les cœur des gens, c’est la peur.

Tu es la vie ! ma perfusion. holly inside my head.
Abrasive.
You’re my cocaIne, ma destruction ? la seule qui m’éclaire sur ta trajectoire d’étoile filante. Je ne fais pas de vœux, je voudrais juste étendre l’instant à l’infini. Cette nuit là, chez toi, j’ai senti une seconde mon corps qui s’échappait, j’ai senti que je pouvais devenir ton ombre. C’est une douleur et aussi une chose très transcendante dans la petite citadelle de mon cerveau.


Saphique
Je me demande quand même, des fois, si on est pas formatés par la société qui nous dicte qui aimer. Regarde ses yeux, regarde ses mains, regarde son cul, apprend à regarder l’homme, apprend à l’aimer, reproduit un modèle. Mais tout peut-il s’apprendre ?

Je ne sais pas si je suis saphique. Je me prends souvent pour le petit vers gris qu’on accroche à l’hameçon. Atone. Asexuée. Non concernée.
Je ne suis pas faite pour ça, mais il y a l’eau. Je coule, elle me libère de tout, l’eau est l’amant, c’est le temps qui s’étire, l’extase aquatique (herbalescence ?).

j’ai un peu de mal à envisager d’avoir un bébé, avoir de l’eau dans mon ventre pour transmettre mon dégoût, ma haine, des yeux à lui pour voir le monde.
Peut être que je ne suis pas mûre. Quoi qu’elles soient, les choses arriveront, et elles me lamineront. Et c’est aussi une bonne chose.

..*-*

C’est souvent une heure du soir, le moment ou les choses basculent, j’ouvre mes yeux d’enfant, le monde devient alors incroyablement dingue.
Il suffit que tu me racontes une chose, pour qu’elle vibre au fond de moi comme une corde de basse.
Des fois j’ai l’impression qu’on a des têtes siamoises. Mais non, pas exactement, plutôt moi celle d’être un composant électronique et toi l’ensemble du réseau. Quand je te lis je prends conscience de la mesure de l’abîme qui nous rapproche.

parfois, je me sens très heureuse.
Des fois ce qui me fais souffrir c’est un immense vide en moi.
D’autres fois je me sens extatiquement comblée par ce même vide, et par le reste aussi.

Tu fumes… pour le sentir encore ?

Your english is wonderful. Amazing. (doux euphémisme).

c’est moi qui ai mangé le macaron à la pistache. Le dernier.
La nourriture est une mauvaise chose.


Merci pour Portishead.
Et surtout pour 08 de Daft punk !*
. . …. …… . .. .. .. . .
Que ces points expriment mieux que moi ma gratitude épidermique !


Ce que tu écris, c’est de l’or liquide.
Tu me laisse désemparée : je ne peux pas répondre. encore plus, humiliant.
Je ne sais pas ce que tu attends de moi, et tant que je l’ignorerai, je resterai peut être dans l’expectative. Aiguille-moi (! une rue de vancouver, maggie cheung)
Je suis perdue quand je ne sais pas ce que les autres veulent de moi. Il suffit de demander, je me fais pizza sur commande.

Et revoilà l’éternelle histoire du kinder bueno. Le quiproquo. Quand c’est moi… ce n’est pas moi. Je suis une marionnette aux mains de tous, manipulée, traversée, exposée, découpée, tous ces homéothéleutes. Illusion, apparence. Je sais trop bien en jouer, ou trop mal . je ne sais pas qui je suis. I’m so often thinking you’re expecting from me something I can’t provide you. Désagréable. Si la phrase est en anglais, c’est que, ho révélation du jour (il en faut une) : expectative – to expect (bravo).

Souvent quand je suis juste avec moi, chaque belle chose, j’ai envie de te la faire partager. tas de plans vitreux. Et quand tu es là en vrai, tout s’envole. Les mots me fuient, les plans s’effacent, la poussière trépasse. Quand je nous vois nous engluer dans nos inerties respectives sans pouvoir sortir de moi et faire un geste, je me flagelle.

Mépris.
Je m’efforce de le museler. Mais quand j’entends cette famille qui discute, ne serait-ce qu’écouter me surpasse. Trop souvent les pensées méprisantes viennent en catimini et je les prends en flagrant délit. je suis ailleurs. Je pars. Est-ce une mauvaise chose de ne jamais être présente?
j’admire ceux qui savent planer sans planer, ne jamais mépriser.


Viol par procuration


Je te trouve très belle, tu sais.

Happy birthday ! I’ll come to soon

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