
Saturday, October 25, 2008
Sunday, March 02, 2008
gloire

j'ai passé la soirée avec quelques personnes, on est allés voir There will be blood au cinéma. en rentrant, 5e étage, je bute sur un corps en sortant de l'ascenseur. c'était celui d'une sdf endormie qui avait réussi à pénétrer dans l'immeuble. une pièce, une cigarette. un sac de couchage, la clef des toilettes. elle n'a pas voulu de ma soupe à la tomate. et puis la manifestation du 15 mars contre la braderie des logements sociaux : voilà ce que je donne aux gens qui crèvent de froid. whouaou, voilà qui va les réchauffer. c'est si difficile de ne pas blesser. la détresse humaine cette nuit a franchi la frêle barrière, la vitre qui donne l'impression aux riches que ce n'est pas leurs oignons.
Friday, February 29, 2008
accroche-toi au pinceau, j'enlève l'échelle

petite minute de désespérance
j'avais presque oublié ce que ça fait de crier dans sa tête. de perdre ses racines. de ne pouvoir partager ses cauchemars avec personne. d'être seule, seule, seule. la vie n'a plus de sens, aujourd'hui, et le masque de clown est difficile à porter.
tout reste bloqué, les larmes, les mots, les choses vivantes. le cri de Munch, l'appel au secours que personne n'entend, parce que le fou crie dans sa tête, puisqu'il est fou.
Wednesday, January 30, 2008
check out.le ciel rose de Paris me tient compagnie. les couleurs sont des choses très différentes ici et là bas. je trouve que les couleurs, ce sont un peu l'âmes des endroits. là bas, les couleurs sont vives, aveuglantes, joyeuses et frénétiques. la lumière tombe toute crue du ciel, avec violence. la lumière dorée du soleil en été, la lumière blanche et glaçante du soleil d'hiver, mais toujours cette lumière. tout est très vif. le bleu du ciel aveuglant, la blancheur éclatante d'Avignon, la nuit est d'encre, les étoiles extraordinairement brillantes. en plus il y a le vent qui souffle, il chasse la poussière du temps qui passe. le Sud, c'est exubérant.ici tout est plus doux, ou plus terne, selon les jours ou les humeurs. le ciel est gris, rose ou bleu pâle, il ne fait jamais vraiment nuit, c'est un espèce de gris souris profond et vide. les étoiles se cachent, et quand elles se découvrent timidement dans un carré de ciel entre les toits, on a l'impression d'avoir trouvé un trésor: c'est presque émouvant. les toits de Paris, oui, ils sont très importants, indispensables. les toits en zinc exactement assortis au ciel, anarchiques, hérissés d'antennes et d'échelles qui ne mènent nulle part. mais pas besoin de décrire, tout le monde connaît les toits de Paris, c'est d'un cliché... ce qui est étrange, c'est qu'Avignon, pour moi, c'est la pesanteur de l'été, la moiteur, la sensualité exacerbée, la tête lourde, le ciel écrasant de lumière, les volutes de fumée, la vie ralentie par la torpeur, qui contraste et qui se heurte violement avec les couleurs trop vivantes, éclatantes. c'est une sensation assez bizarre. ici c'est l'exact opposé. rien d'une torpeur, plutôt les trains trains des gens qui se croisent sans se voir, et le stress. la vie à 100 à l'heure, tout le temps. peu importe que le ciel soit gris ou rose, les gens courent, le temps fuit, il faut le rattraper avant de mourir. c'est le froid, mais pas trop froid, la chair de poule, la fumée âcre de la cigarette, la distance entre les gens, un mur de glace invisible. bon, j'admets, le mur est partout, ou juste en moi, et pas seulement ici. les macarons Ladurée, les glaces Bertillon, les carreaux roses de Tati, la ligne 7: la rose, aussi, le gris des caniveaux, la pluie qui tape contre le toit en zinc qui coule sur mes fenêtres mansardées qui m'empêche de dormir et qui me raconte des histoires... c'est Matisse contre Turner, en fait. pourquoi je babille alors qu'il y a des artistes qui savent les choses tellement mieux que moi ?...j'ai envie l'aller voir d'autres ciels. j'ai envie d'aller chercher la spiritualité dans des contrées inconnues.tu viens avec moi ?
Tuesday, November 20, 2007
Friday, November 02, 2007
tic tac, dans le sac
Le monde n'est-il pas bizarrement fait ?
Je suis restée auprès de quelqu'un qui s'est passé de me connaître. J'ai évolué auprès de quelqu'un qui m'a fait certains maux, physiques, moraux, et que ça n'a pas perturbé. Qui m'a révélée. Et tant d'autres choses.
Et maintenant.
Je n'ai plus le Gourou fou. Mais j'ai toutes ses marques.
Dès que quelqu'un veut me connaître, je me livre un peu, et puis on ne me revoit plus jamais.
Beaucoup de personnes me veulent un bien incroyable, et je me volatilise toujours.
Il y en a qui veulent m'aider, qui veulent comprendre, qui veulent prendre tout leur temps pour que je m'en sorte, mais moi ça me contrarie, parce que je ne veux pas être cette chose fragile. Je n'aime pas qu'on s'occupe de moi, en sachant qu'on est aussi attiré par moi. C'est pour ça que des fois tout me fait peur, parce que j'attire tout le monde, je trouve ça fou et incroyable, on dirait un aimant géant, et vu que c'est justement mon problème actuel, je crée ma propre douleur. J'ai toujours refusé d'aller voir un psy en fait, parce que j'étais sûre qu'il finirait tôt ou tard par être intéressé par moi. Ambivalence personnelle, expérimentale. Et là ce serait concrètement l'apocalypse, ce serait définitivement effrayant ! C'est bizarre qu'intérêt spirituel se concilie nécessairement avec intérêt physique. Je n'ai pas encore compris un truc apparemment. [Enfin tu sais que je peux me persuader de tout même si j'ai toutes les preuves du contraire qui me frappent d'évidence, et que j'ai répertoriées moi-même (penser à PS en seconde, je me revois encore sur ma terrasse, un midi..!). Donc je préfère préserver autant que possible ma candeur.]
Je ne me sens plus capable d'embrasser quiconque, même si j'en avais envie. Enfin en fait, qu'est-ce que l'envie ? Parce que je ne la ressens plus. Mais en tout cas je décèle que ça serait une torture ce simple geste, et du coup je ne peux plus m'insérer dans aucune relation, parce que je sais que les gens vont attendre une présence physique de ma part, et que j'en suis incapable. Tout va bien tant que ça reste dans la conversation, mais tout tourne si vite, se pressent, que je fuis inlassablement.
Un tempérament, lors de ma soirée de jeudi. Il y avait un être que j'aurais pu embrasser, j'en avais envie. Et ça m'a un peu étonnée. Mais ça n'aurait sûrement mené à rien. Et c'était un peu tordu, parce que ça reposait sur un trait de caractère joué et théâtralisé avec le GF, ce qui a ravivé des choses, et est risqué pour ma santé ! En réalité, je n'en sais strictement rien, vu le peu de temps passé ! Et un autre, Matthieu : j'avais envie qu'il me protège, mais je ne sais pas m'y prendre.
Il y a des choses qui ne sont pas mon fort, beaucoup. En fait, j'ai l'impression d'être devenue un seul objet sexuel, et de n'exister que là-dedans. Et d'avoir coupé mes cheveux m'a fait vivre la sensation que j'avais perdu ça, que je ne pouvais plus en être un sans eux.
Game over.
µµµµµµµ
ce qui m'embête, c'est que je suis toujours Océane, la célèbre défenderesse de la veuve et de l'orphelin. Sauf que mes opprimés les plus présents sont désormais des êtres masculins, que j'ai le pouvoir et la vocation de combler. Mais : 1) je n'ai envie d'aucun contact physique ; 2) j'aimerais à tous leur apporter ma contribution, ce qui ne se pratiquerait pas...
En fait, je veux être là pour eux, mais je ne veux pas d'eux pour moi. Et je ne sais pas comment faire.
En fait, je veux être là pour eux, mais je ne veux pas d'eux pour moi. Et je ne sais pas comment faire.
(post scriptum: ça va sinon, il ne faut absolument pas croire que j'ai un grave problème, c'est vraiment juste un détail, et j'aimerais éviter d'en faire des fromages, ce qui est pourtant peu crédible ici ; je ne suis en aucun cas trsite, à la rigueur un peu dans une position pas toujours forcément confortable, ou bien encore quelque peu perdue, mais ça s'arrête là.)(donc désolée pour tout ça)
Monday, October 29, 2007
Tuesday, July 24, 2007
Friday, July 06, 2007
Friday, June 29, 2007
dans un désert - la révolution bleue coule dans nos veines
14 juin 2007.
quel sens, une date ? découper la vie comme du saucisson ? peut être que comme ça elle passe plus doucement, comme quand on regarde la trotteuse pendant un cours
ça serait si facile de la rendre heureuse. si seulement il voulait essayer...la vie n'a pas de sens. mais elle est belle, justement parce qu'elle est comme ça: éphémère, absurde, désespérée, avec l'espoir de l'infini caché, qui se dérobe sans fin, et nous qui n'en finissons pas de courir dans l'espoir de la parousie. et parce qu'on doit y voguer comme des petits insectes sur des radeaux en feuilles. fragilité
est-ce que c'est encore une clé, pour ouvrir une de ces portes fermées tout autour de nous?poésie. l'être. la fusion (impossible?) pour faire taire la douleur: cesser de s'aggriper. voir les gens comme des instants, éphémères et absolus. avoir confiance. accepter de les perdre sans cesse, ne JAMAIS se conquiliser, savoir toucher l'étincelle sachant qu'elle va s'éteindre, sachant que nous aussi on va s'éteindre. savoir ce que veut dire "je t'aime" ? savoir regarder un arbre. savoir faire l'amour. savoir parler aux oiseaux. ne jamais laisser parler l'égo trop centré. à l'écoute. contempler pour sortir des arcanes construites par ceux qui ne veulent pas voir. ne pas avoir peur, ne pas craindre la souffrance: être pur(e), chercher le ciel et ne pas renoncer à l'absolu, à cet inaccessible Nous.
quel sens, une date ? découper la vie comme du saucisson ? peut être que comme ça elle passe plus doucement, comme quand on regarde la trotteuse pendant un cours
ça serait si facile de la rendre heureuse. si seulement il voulait essayer...la vie n'a pas de sens. mais elle est belle, justement parce qu'elle est comme ça: éphémère, absurde, désespérée, avec l'espoir de l'infini caché, qui se dérobe sans fin, et nous qui n'en finissons pas de courir dans l'espoir de la parousie. et parce qu'on doit y voguer comme des petits insectes sur des radeaux en feuilles. fragilité
est-ce que c'est encore une clé, pour ouvrir une de ces portes fermées tout autour de nous?poésie. l'être. la fusion (impossible?) pour faire taire la douleur: cesser de s'aggriper. voir les gens comme des instants, éphémères et absolus. avoir confiance. accepter de les perdre sans cesse, ne JAMAIS se conquiliser, savoir toucher l'étincelle sachant qu'elle va s'éteindre, sachant que nous aussi on va s'éteindre. savoir ce que veut dire "je t'aime" ? savoir regarder un arbre. savoir faire l'amour. savoir parler aux oiseaux. ne jamais laisser parler l'égo trop centré. à l'écoute. contempler pour sortir des arcanes construites par ceux qui ne veulent pas voir. ne pas avoir peur, ne pas craindre la souffrance: être pur(e), chercher le ciel et ne pas renoncer à l'absolu, à cet inaccessible Nous.
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